11 July , 2018
Le sigle DEEE, D3E, ou « Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques », désigne le processus de destruction définitive et de recyclage des produits électroniques et informatiques en fin de vie. Ceci concerne tous les appareils électroniques ou informatiques que vous utilisez dans le cadre personnel ou professionnel, chaque jour : ordinateurs, cartes mémoires, disques externes, clés USB, Téléphones, appareils photo, tablettes, imprimantes, scanners, GPS…
Deux problèmes complexes se posent avec les DEEE : la destruction des appareils et le recyclage de leurs composants.
Si vous pensiez que reformater ou « nettoyer » le disque dur d’un ordinateur suffisait à en effacer le contenu, vous faisiez fausse route. La seule façon d’effacer pour de bon la mémoire électronique, c’est de détruire définitivement et de manière sécurisée votre ordinateur. Car quoi que vous fassiez pour effacer des fichiers, les données et contenus restent presque éternellement accessibles.
La sécurité de l’information, c’est-à-dire l’exposition de vos données de navigation et fichiers confidentiels à l’espionnage industriel ou au non-respect de votre vie privée, constitue donc le premier problème posé par les équipements électroniques en fin de vie.
Le second danger est écologique, puisque dans leur conception même, ces appareils comportent des matériaux toxiques et dangereux, dont le traitement et la revalorisation font appel à des procédés très complexes. Qui plus est, le recyclage de ces déchets électroniques est une obligation formalisée en 2002 par l’Union européenne, qui ne cesse depuis d’élever ses exigences en la matière.
Chef d’entreprise ou particulier, vous êtes concerné par le recyclage et la destruction sécurisée des DEEE.
Lorsque les ingénieurs conçoivent des appareils électroniques, électriques ou informatiques, ils incluent l’obsolescence programmée (usure du matériel), mais encore trop rarement son recyclage. Pourtant, plus que jamais, le cycle de vie des ordinateurs ou téléphones est de plus en plus court. Devenus obsolètes, inadaptés, dépassés, fragiles… ils sont remplacés par le modèle plus récent (en moyenne moins d’un an dans le cadre professionnel et à peine plus dans le cadre privé). Ils doivent alors être détruits et recyclés.
Dans d’autres cas, comme la fin d’activité d’une entreprise, ou la perte d’espace de stockage, voir un changement de propriétaire ou une alerte aux risques d’exposition de données sensibles, ces équipements doivent également être « vidés » et rendus inexploitables : c’est-à-dire détruits et recyclés.
Chef d’entreprise, vous avez le devoir moral et légal de protéger vos clients, vos employés et vos activités. Les failles de sécurité coûtent en moyenne plus de 3 millions d’euros chaque année aux entreprises, que ce soit en amendes ou en perte de revenus, vous ne pouvez pas vous permettre de courir ce risque. Si votre processus d’élimination de données comprend la suppression, le reformatage, l’effacement ou la démagnétisation des disques durs : vous vous abritez de la tempête derrière un filet à papillons. Le cyber crime est une réalité industrielle des plus actuelles.
Pour les particuliers également, la protection de la vie privée passe par l’empêchement définitif du risque de la récupération des données à des fins de fraude ou d’usurpation d’identité.
L’Union européenne a lancé en 2002 une directive (2002/96/CE) visant à rendre obligatoires le recyclage et la valorisation des DEEE/D3E. Et cela pour une bonne raison : les DEEE contiennent des métaux précieux (argent, or, palladium, cuivre, platine, argent…), ainsi que des déchets toxiques ou dangereux (aluminium, plomb, zinc, arsenic, mercure, cadmium, lithium, béryllium, chrome…).
Mais également du verre, du plastique et de la céramique pour lesquels les régulations internationales de recyclage doivent être respectées. Et les solutions pour le recyclage, la valorisation et l’élimination de ces composants représentent un défi aussi récent que complexe à mettre en œuvre.
Les solutions « classiques » ne fonctionnent pas. L’incinération va libérer les substances toxiques. La casse et le démontage non sécurisé de certains éléments ignifugés exposent les ouvriers à des perturbateurs endocriniens toxiques notamment. L’enfouissement quant à lui provoque une pollution des sols et sous-sols et des risques très importants pour la santé.
La valorisation des composants viables des DEEE (métaux précieux) permet la création d’emplois et de revenus et évite la mise en danger des ouvriers des centres de recyclage dans les pays défavorisés.
Grâce à des procédés technologiques récents, maîtrisés par une poignée d’acteurs du recyclage, des techniques d’extraction mécanique des composants nocifs permettent le recyclage et la valorisation des métaux, créent des emplois, améliorent les conditions de travail des ouvriers tout en minimisant l’impact environnemental.
Pour toutes les raisons évoquées plus haut, il importe de comprendre qu’il n’y a qu’une seule façon de détruire les DEEE : de manière sécurisée et par un service fiable à l’expérience avérée.
Vos données électroniques sensibles doivent être rendues définitivement illisibles, selon des mesures de sécurité très strictes, par une entreprise dont c’est la spécialité et qui fait appel à des agents certifiés spécialisés en sécurité de l’information. Quel que soit le support, vous devez exiger la confidentialité et un certificat de destruction garantissant l’élimination définitive de vos informations.
Le processus de destruction des DEEE permettra ainsi de détruire complètement les éléments mécaniques et électroniques des disques et mémoires numériques, rendant impossible la récupération de données.
Le recyclage et l’assurance d’une chaîne de traitement et de valorisation des déchets sont la seconde garantie que vous devez exiger et que seul un partenariat avec des opérateurs œuvrant pour la protection de l’environnement dans des conditions soumises aux normes européennes pourra vous assurer.